Plantes oubliées, plantes mystérieuses de l'herboriste

10.12.2010

Auteur : Marie-Antoinette Mulot

Titre : Plantes oubliées, plantes mystérieuses de l'herboriste

ISBN : 2-7163-1054-8

Une nouvelle fois, Marie-Antoinette Mulot va nous captiver grâce à son étonnante passion pour les plantes médicinales. Cette ouvrage comporte 50 plantes oubliées et mystérieuses qu’elle nous permet de découvrir, qu’elle analyse et traite pour nous.

Face à de nouvelle maladie, elle met en avant l’intérêt de 3 plantes des contrées lointaines : Le Lapacho (ou arbre sacré des incas : riche en fer et antiviral), le Ginkgo biloba (ou « Abricot d’or » : c’est l’arbre le plus ancien au monde !) et le Chrysanthellium Americanum. Des plantes actuellement remises à l’honneur (cherchez ! On vend du lapacho en herboristerie !).

En passant par des remèdes composés d’une ou plusieurs plantes « exotiques», elle parle également de sept remèdes anciens : le miel, la propolis, le charbon de bois, la gelée royale, l’argile et la levure de bière.

Exemple tiré du livre :

La mandragore

(Mandragora Officinarum)

Famille : SOLANACEES

ATTENTION : Plante réputée « magique » qui renferme de dangereux alcaloïdes.

Caractéristiques :

* Feuilles :

Les grandes partent du collet de la racine.

Elle poussait autour du bassin méditerranéen et en Bretagne mais à l’heure actuelle elle est quasiment introuvable et c’est peut-être très bien ainsi.

Ses fleurs sont mauves pâles, ses baies jaunâtres, charnues, grosse comme une petite pomme.

*Racine :

La racine a des formes curieuses. Parfois très grosses et bifurquées en forme de cuisses humaines (on la nommait anthromorphon ou semi homo).

Son odeur est très désagréable, sa saveur acre par sa forme et par sa toxicité, elle donnait lieu à des légendes étranges et terrifiantes, c’est un peu ce qui se passe avec le GINSENG.

On disait que si on posait le pied sur la plante, elle guérissait (elle nous guérissait).

* Légendes :

Depuis très très longtemps cette plante était étiquetée du mot « magique » et une réputation qu’aucune autre plante ne connut.

Elle passait pour guérir un bon nombre de maladies et on prétendait que celui qui possédait une racine de mandragore détenait des pouvoirs merveilleux (La WICCA et la magie verte s’y intéresse de près).

Les druides vêtus de robes blanches buvaient une décoction de la racine et tombaient dans un sommeil profond comme la mort.

C’était un élixir d’oubli. Albert le Grand, savant « magicien » du moyen âge la préconisait pour produire l’anesthésie de même que les Chinois. Au moment de la théorie des signatures, elle passait pour un puissant aphrodisiaque (à cause de ses formes).

A notre époque, la plante est dépouillée de son prestige magique. Les recherches effectuées ne lui reconnaissent plus que les propriétés narcotiques toxiques et dangereuses.

Si on l’utilise encore aujourd’hui c’est en usage externe (en cataplasme, elle résout les scrofules). Du reste, elle est pratiquement heureusement introuvable. Mais il existerait encore quelques pieds en Sicile.

Cependant certaines personnes possèdent une racine séchée que quelqu’un d’autres leur a léguée…Même si elle est rare, on peut en trouver au moins une fois dans sa vie. Sous forme de racine séchée.

Elle passe pour éloigner les fâcheux…

Critiques par Bleunwenn :

On sent là, une faiblesse de Marie-Antoinette Mulot, liée au fait que certaines plantes exotiques n’étaient pas encore assez connue à l’époque.

Notamment la mandragore qui semble être une plante qu’elle connaissait plutôt mal.

Elle connait plus le caractère chimique qu’historique des plantes. Mais le livre est intéressant à lire, et donner le goût de la recherche.

Il ne faut pas oublier que ce livre date et que l’on a développé des connaissances depuis sur les plantes mentionnées.