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Des "choses" que certaines personnes sont capables de voir, de ressentir, mais qui ne sont pas du domaine du matériel... Bienvenue dans un monde encore inexplicable scientifiquement.

Passage à l'état carnivore

La Genèse montre les premiers hommes avant la chute, donc avant le cannibalisme. Elle les met dans un jardin vert et fertile, ce qui indique qu’à cette époque il n’y avait là ni sécheresse ni désert.

La Genèse mentionne expressément que l’homme en tant qu’espèce ou race a pris naissance à la fin de la création. Toutes les espèces animales, parmi lesquelles les ancêtres de l’homme, existaient déjà. Dans une version de la Genèse, il est souligné aussi qu’au début l’homme vivait en paix avec les autres animaux, c’est-à-dire qu’il n’était pas carnivore, mais végétarien. Cela devient encore plus évident lorsque Dieu dit à l’homme qu’il lui a donné toutes sortes de plantes et des arbres à fruits, pour qu’il s’en nourrisse. Il ne parle pas du tout de manger des animaux.

=> Il est à noter que l’hindouisme parle d’un temps où les hommes étaient végétariens, et que les ennuis ont commencé lorsqu’ils se mirent à manger de la viande. En France, on peut lire des contes, se référant à une époque très lointaine, ainsi décrite : « Au temps où les hommes et les bêtes se parlaient ».

Quand le pelage commença lentement à dégénérer, la résistance de l’homme décrut et celui-ci fut davantage sujet aux maladies. Ses facultés intellectuelles ne lui permettaient pas encore d’inventer le vêtement, sinon, il aurait pu s’en confectionner à partir de végétaux. Il avait cependant des connaissances utiles données par le cannibalisme. Il savait que le cerveau est bon pour le cerveau, le foie pour le foie et le cœur pour le cœur, et il constatait également que la consommation de viande le réchauffait intérieurement. Il ne comptait pas en calories, mais il les sentait.

Pour ce demi-homme transi qui perdait son pelage, il n’y avait donc pas de solution plus logique que de se guérir et de se réchauffer en consommant les parties du corps de l’animal. Il n’avait pas besoin à cet effet de se tourner obligatoirement vers ses congénères, car si ceux-ci représentaient pour lui une proie hautement appréciée, ils étaient également dangereux. Le chasseur devenait souvent lui-même gibier. Un homme attaqué était défendu par les membres de sa horde ; ce n’était pas le cas quand il chassait le lièvre.

Cet être, ni singe ni homme, qui était essentiellement végétarien, commença donc la chasse aux animaux et devint un carnassier. Dans les tout premiers temps, il consomma des souris, des rats, des lièvres, et ce n’est que plus tard qu’il passa aux plus gros animaux. La paix paradisiaque entre lui et les animaux était ainsi terminée pour toujours. Tous les animaux fuyaient devant lui ; ils savaient maintenant qu’ils n’avaient rien de bon à attendre de cette créature nue. Devenu plus intelligent, du fait du cannibalisme qu’il continuait à pratiquer, l’homme découvrit aussi, beaucoup plus tard, qu’il pouvait sécher la peau des gros animaux, la ramollir et l’utiliser comme vêtement.

Ce nouveau mode de cannibalisme avait donc des motifs sanitaires. Ce n’est pas l’intelligence accrue de l’homme qui l’amena à découvrir le vêtement, mais un état de nécessité dû à sa propre faute, à savoir la nudité.

[…]

Le singe végétarien, obligé par sa nudité progressive à devenir carnivore, ne se réjouit pas longtemps de son nouveau remède. Il s’aperçut en effet que la consommation de viande, surtout de viande saignante, le rendait plus agressif. Au premier abord, il n’en fut point troublé ; mais comme ses congénères, qui étaient ses concurrents à tous égards, devenaient aussi plus agressifs, il dut se jeter plus avidement sur cette drogue d’agressivité qu’est la viande et intensifier sa chasse aux animaux.

Nos ancêtres découvrirent bientôt que plus les animaux qu’ils consommaient étaient agressifs, plus eux-mêmes devenaient « braves ». C’est à cette époque qu’apparurent brusquement, dans les cavernes, et autres habitats de l’homme, à côté des restes osseux de tortues, lièvres et rats, des os de chats sauvages, loups, renards et autres carnassiers ; ces squelettes de carnassiers étaient en bien plus grande quantité que ne le voudrait le pourcentage d’animaux herbivores et carnivores, dans la nature, qui est d'un carnassier pour au moins cinq cents animaux herbivores. On aurait donc dû trouver dans les habitats de l’homme primitif infiniment plus de squelettes d’animaux herbivores que de carnassiers. Mais près de la moitié et souvent davantage provenait des carnassiers.

Ce fait n’échappa nullement aux scientifiques. Mais comme ils ne pouvaient prétendre qu’un tigre est plus facile à pourchasser qu’un lièvre, ils gardèrent le silence parce que ce phénomène infirmait en effet, lui aussi, la thèse de l’évolution naturelle.

L’homme est resté depuis lors un carnivore. Il savait depuis longtemps se vêtir et n’avait plus besoin de la viande à titre de nourriture calorifique. Ce qui importait pour lui, c’était l’agressivité, la bravoure dont il attendait déjà des succès dans la vie. Ce succès devait toujours être au détriment des autres. Il négligeait de voir qu’il était victime, lui aussi, de cette dissension qu’il créait lui-même. Jusqu’à aujourd’hui, rien n’a changé sur ce point.

Les effets nocifs de la consommation de viande ne font pas l’objet d’une découverte nouvelle. Ils remontent à une expérience ancestrale, qui a été oubliée.

La consommation de viande, si elle augmente l’agressivité, accroît aussi l’inquiétude psychique et les obsessions. L’homme devient intolérant, sec, égoïste, querelleur et cruel. En même temps, ses possibilités de réflexion supérieure et philosophique sont fortement diminuées ou même réduites à néant. Des raisonnements erronés, un manque de perspicacité intellectuelle, ont alors entraîné des sociétés entières vers les objectifs non valables. L’homme ne peut plus, à ce moment, distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas. Au cours de plusieurs générations il s’accumule en lui une agressivité inconsciente qui dépasse les limites du supportable et se traduit, par psychose collective, en actes de violence et en guerres. Les dommages physiques causés par la consommation de viande n’ont qu’une importance secondaire et ils sont loin d’être aussi dévastateurs que les dommages causés au cerveau et à la pensée.

En d’autres termes, une créature végétarienne comme l’homme ne peut impunément passer à un régime carnivore. Il devient carnassier et se comporte en conséquence. Dans ce cas, l’intelligence accrue n’exerce pas sur l’agressivité un rôle modérateur ; bien au contraire. Au lieu d’être menées avec les dents, les griffes et les bâtons, les guerres se font avec des armes de plus en plus compliquées, élaborées par une intelligence supérieure qui raisonne faux.

Cette vérité philosophique élémentaire sur les désavantages de la consommation de viande a été reconnue par les grands penseurs et prophètes, il y a environ 40 000 ans.

Quand le cannibalisme dut être arrêté à cette époque en Mésopotamie, et plus tard, dans d’autres parties d’Eurasie, à cause de la fréquence de plus en plus grande de troubles cervicaux, les guerres auraient dû cesser puisqu’elles n’avaient eu jusque-là que des motifs cannibales.

Alors que du temps de Jésus-Christ, il n’y avait à peu près que 200 millions d’individus sur toute la Terre, il n’y en avait tout au plus que 40 millions, il y a 40 000 ans. L’espace vital était suffisant et il n’y avait aucune raison de faire des guerres pour des motifs matérialistes. Pourtant, la fin des guerres cannibales n’apporta pas à l’humanité la paix souhaitée ; le singe végétarien passé au régime carnivore avait tellement accru son agressivité inconsciente qu’il était obligé de continuer à partir en guerre.

Les hommes consommaient la chair crue, non qu’il n’y eût pas de feu pour la rôtir, mais parce qu’ils savaient parfaitement que la chair crue est une meilleure drogue de courage que la chair rôtie. Ils buvaient même le sang frais, car ils savaient qu’on en devient encore plus agressif, c’est-à-dire « plus brave ». Il régnait entre les tribus des guerres absurdes et l’humanité souffrait davantage qu’au temps du cannibalisme.

Penseurs et philosophes étaient alors en même temps les directeurs religieux de l’humanité. Ils donnaient les préceptes à suivre pour entretenir la santé physique et morale, et réclamaient la cessation du cannibalisme. Mais quand ils virent que la paix convoitée n’en arrivait pas pour autant, parce que l’homme qui mangeait de la chair et buvait du sang augmentait son agressivité et son esprit guerroyeur, ils voulurent dissuader l’homme de consommer cette drogue de courage.

Mais comment inculquer cette idée à l’être humain qui aime à se voir en héros vaillant et courageux ? Tout père se sent rempli de fierté quand son enfant se montre « à la hauteur », en cas de lutte. Maintes femmes sont aujourd’hui encore fières de leur mari si, dans une rixe de bistrot, celui-ci frappe vigoureusement et l’emporte sur ses adversaires.

La tâche des sages de l’époque n’était ni plus mince ni moins dangereuse que celle qui consisterait à expliquer aujourd’hui à l’humanité qu’une médaille de bravoure est en réalité une médaille de maladie. Personne n’a encore jamais été puni pour incitation à la guerre, alors que des millions de personnes ont été poursuivies et exécutées dans leur propre pays pour « incitation à la paix ».

[…]

Les seuls qui sachent encore que la consommation de viande rend agressif semblent être les éleveurs de chiens et les bouchers qui constatent nettement que les chiens nourris avec de la viande se mettent à mordre et deviennent méchants. Les « savants » n’en tirent aucune conséquence ; ils pensent que les forces et lois de la nature n’agissent pas sur l’homme, parce que celui-ci sait déjà prendre des photos et naviguer dans le ciel.

Appareil digestif d'un herbivore et d'un carnivore

Appareil digestif d'un être humain et d'un carnivore

L'intestin grêle et le gros intestin sont plus longs chez les végétariens.

Physiologiquement l’homme est encore un animal végétarien. Son corps n’est pas axé sur la consommation de viande. Il n’a pas un gros intestin court lui permettant d’éliminer rapidement les restes de viande indigestes et vénéneux. Il n’a jamais eu de griffes et de dents, comme en ont les carnassiers. Il n’a jamais eu non plus de grands pores pour éliminer la sueur toxique. Depuis l’état simien, ses besoins nutritifs et sa digestion ne se sont pas le moins du monde modifiés. Bien des végétariens vivent plus de cent ans, alors que les chances de vie des « champions sportifs » carnivores sont infiniment plus réduites.

[…]

De même que le cannibalisme a fait naître dans l’inconscient de l’homme un sentiment de culpabilité qui s’est aussi reporté sur sa vie sexuelle, le petit cannibalisme, qu’il pratique en mangeant de la viande, a développé également chez lui un sentiment de culpabilité inconscient. Même dans ce cas, il sait qu’il tue des êtres innocents, ce qu’il n’est pas absolument obligé de faire pour se nourrir. Il fuit donc le malaise que lui cause ce genre de cannibalisme et préfère voir la viande en morceaux plats ou ronds sous forme de saucisses, afin d’oublier le plus vite possible l’origine de cette nourriture. Il n’aime guère penser qu’un veau qu’il aurait sûrement aimé et caressé a dû quitter la vie, le cou tranché, le regard fixe.

En réalité, l’homme ferait bien, après chaque messe où le prêtre l’a assuré de sa mission divine, d’aller faire un pèlerinage, avec le prêtre, dans l’abattoir le plus proche pour voir quel massacre « l’image de Dieu » exerce sur les créatures de Dieu, qui selon toutes les traditions religieuses, même celle de la Bible, possèdent également une âme, et dont l’existence n’est pas moins justifiée que celle des hommes.*

Les traditions mythiques de nombreux peuples parlent d’une ère où la paix régnait entre l’homme et l’animal. La nostalgie inconsciente de cette paix est profondément enracinée chez l’homme et continue à vivre en lui. C’est pourquoi il fonde des associations de protection des animaux et élève des animaux domestiques inutiles, tels les chiens d’appartement, les chats et oiseaux qu’il aime, admire en secret et envie inconsciemment.

Depuis le moment de sa conception dans le sein de la mère jusqu’à sa mort, l’homme traverse toutes les phases du stade de l’animal à celui de l’homme. Il commence sa vie sous forme d’être monocellulaire, devient un animal velu et vient au monde en individu dénudé. Pendant sa première enfance, il vit encore en paix avec les animaux. De là vient l’amour des enfants pour les animaux et l’amour des animaux pour les enfants, et c’est aussi le point de départ des histoires d’animaux et des contes qui remplissent les enfants d’un désir de paix instinctif.

Oscar Kiss Maerth, Étrange naissance de l'homme (1971)

À suivre Les crânes vides (1)

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