Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Des "choses" que certaines personnes sont capables de voir, de ressentir, mais qui ne sont pas du domaine du matériel... Bienvenue dans un monde encore inexplicable scientifiquement.

L'article 22542 ou la malédiction de la prêtresse d'Amon-Râ

Vers 1880 vivait à Londres le célèbre voyant « Cheiro », pseudonyme dissimulant l’identité du comte Louis Hamon. Ce voyant reçut un jour la visite d’un Londonien honorablement connu : Douglas Murray.  

Sitôt qu’il eut pris la main de son client, Cheiro frémit, assailli par un flash lui montrant cette main déchiquetée par un coup de feu. Un autre cliché suivit et le voyant, inquiet, déclara : « Lors d’une loterie, vous gagnerez un objet pour lequel vous éprouverez de l’aversion et vous le refuserez. Je vois… un sarcophage égyptien, magnifiquement sculpté. Pour l’amour du ciel, ne touchez pas à cet objet maléfique ! Celui-ci ferait votre malheur ! (1) 

Bien qu’impressionné par ces paroles, Douglas Murray tenta de se raisonner, s’efforça d’oublier cet oiseau de mauvais augure et ses funestes prédictions. Un certain temps s’écoula et Murray, invité par des amis, se joignit à eux pour effectuer un voyage touristique en Égypte. Parcourant avec ses compagnons les rues du Caire, à la recherche d’objets de curiosité, il avisa un magasin d’antiquités. De tous les objets exposés, un seul retint vraiment l’attention des amis de Murray : le couvercle d’un sarcophage sur lequel était peint le masque de la prêtresse d’Amon-Râ. Dès le premier coup d’œil, Murray subit un choc : la vision de ce masque le hérissait, provoquait chez lui un malaise, fait de dégoût et de crainte à la loi.

En revanche, ses compagnons furent « emballés » par cette merveille contemporaine des pharaons que l’on se disputa par manière de plaisanterie. Nul accord ne pouvant se faire parmi eux, il fut décidé de tirer au sort. L’on inscrivit le nom de chacun sur un morceau de papier (y compris celui de Douglas Murray) et le tirage au sort eu lieu. L’heureux bénéficiaire de cette loterie improvisée fut… Douglas Murray ! Celui-ci refusa net et le petit groupe, étonné, mêla de nouveau les bouts de papier pour procéder à un second tirage… Et le nom de Murray sortit une seconde fois. Nouveau refus, de plus en plus angoissé de la part de notre homme qui, pourtant, n’osait point se ridiculiser aux yeux de ses amis en donnant la raison profonde de son refus. 

Parmi les rires, l’on tira une troisième fois au sort… et une fois encore, le gagnant fut Murray qui, en guise de félicitation, reçut des tapes amicales sur l’épaule de la part de ses compagnons qui s’inclinèrent honnêtement : par trois fois, le sort l’avait désigné, c’était donc bien à lui que revenait l’honneur de faire l’acquisition de cette pièce remarquable. Ce qu’il fit, en s’efforçant de refouler ses craintes. 

« L’heureux » gagnant, peu désireux de s’embarrasser de ce « lot », l’expédia sans plus tarder à sa résidence londonienne et s’efforça de n’y plus penser afin de savourer ses vacances. Trois jours plus tard, avec ses amis, il partit à la chasse… et son fusil, malencontreusement, explosa, lui déchiquetant la main droite, celle que le voyant avait tenue dans ses doigts en réprimant un sursaut d’anxiété ! 

Murray dut être amputé du bras. 

Lors du voyage du retour, tous ses compagnons moururent, frappés de pneumonie virulente ! Leurs corps furent jetés à la mer, ainsi qu'il était de coutume à cette époque où les paquebots ne possédaient point « la » frigo. (La frigo, en jargon maritime, désignant la chambre frigorifique du service sanitaire de bord.) 

Rentré à Londres, bouleversé par cette succession de malheurs, Douglas Murray apprit avec consternation que ses affaires, durant son absence, avaient périclité, qu’il allait devoir affronter de sérieuses difficultés financières. Aussi considéra-t-il avec un regard noir ce couvercle de sarcophage, arrivé chez lui entre temps et qui, manifestement, était la source de ces désastres successifs. 

L’une de ses amies, femme de lettres, se moqua de cette croyance superstitieuse : 
-Mon cher Doug, soyez réaliste. Nous sommes en 1880 et non plus au Moyen-Âge ! Il s’agit là de coïncidences malheureuses et point d’autre chose. Ce couvercle de sarcophage vous inquiète, avec ce masque ravissant de la prêtresse d’Amon-Ra ? Qu’à cela ne tienne : je l’emporte chez moi, où vous pourrez venir le reprendre quand bon vous semblera ! 

Et cette jeune femme de la Gentry londonienne emporta l’objet à son domicile, le plaça bien en vue dans son salon… et le jour même, sa mère, au cours d’une chute, se rompit le fémur ! Dans les jours qui suivirent, le fiancé de la jeune fille reprit sa parole et leva le pied ; après la rupture du fémur de la mère, c’était celle des fiançailles de sa fille ! Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les trois chiens de race de ces dames devinrent subitement fous et durent être abattus ! 

Apprenant ces joyeusetés, Douglas Murray refusa tout net de reprendre le sarcophage maléfique et on le comprend ! L’objet fut donc vendu à un monsieur qui se frotta les mains, heureux de cette acquisition faite à un si bon prix. Las, dès le lendemain, inexplicablement, tous les bibelots, cendriers, vases de cristal, de porcelaine, statuettes du collectionneur rangés dans cette pièce, furent découverts brisés, en miettes ! Effaré, le maître des lieux s’empressa de transporter le couvercle du sarcophage dans une pièce du premier étage où, deux ou trois jours plus tard, d’étranges phénomènes se produisirent : des raps, des coups étranges retentissaient dans les murs ; des éclats lumineux, des traits de lumière apparaissaient ici et là tandis que des toiles de prix accrochées aux murs étaient mystérieusement lacérées ! 

Plainte fut déposée contre les « vandales » et un enquêteur vint photographier les lieux, en particulier le couvercle du sarcophage. Lorsque le cliché de l’objet fut développé, le photographe resta pétrifié de terreur devant cette image hallucinante, diabolique, apparue à la place du sarcophage. L’on ignore ce que représentait cette image mais le photographe détruisit immédiatement le cliché et le négatif (hélas) ! 

Quelques jours plus tard, Douglas Murray rendit l’âme, frappé de mort subite ! 

Le couvercle du sarcophage fut de nouveau vendu à une dame, dont il faut préciser qu’elle était, déjà, de santé précaire. Mais après cet achat, son mal empira et, connaissant la sinistre réputation de cette pièce archéologique maléficiée, la dame la revendit précipitamment à un égyptologue : A. F. Wheeler, qui en fit don au British Museum. Le sort était-il pour autant conjuré ? Que non pas. Lors de son transport, le couvercle échappa des mains d’un employé du muséum et lui brisa le pied ! 

De 1880 à 1912, bien d’autres malheurs, à tort ou à raison, furent attribués à l’effigie de la prêtresse d’Amon-Ra. Un jour, un journaliste du nom de W. T. Stead, s’offrit d’organiser une séance d’exorcisme au muséum mais l’autorisation lui fut refusée… Le 14 avril 1912, Stead périssait dans le naufrage du Titanic. Bien sûr, le sceptique arguera qu’il y eut près de 1 500 victimes dans cette catastrophe. Cela est vrai. Aussi verserons-nous simplement cette nouvelle mort au dossier, à titre indicatif ! 

Depuis lors, le couvercle de la « momie fatale » est exposé dans une vitrine du British Museum et répertorié sous la dénomination Article 22542. D’innombrables visiteurs vinrent l’admirer, souvent avec un petit frisson en raison de la sinistre réputation qui s’attache à cette relique de l’époque pharaonique. Parfois, avec un ricanement sceptique, tel celui de Lady Harlech, mère d’un ministre anglais, qui n’hésita pas, quant à elle, à faire une grimace en tirant la langue à la prêtresse d’Amon-Ra. Satisfaite de sa pitrerie, preuve de son courage, Lady Harlech quitta le musée… et tomba dans l’escalier pour se fouler la cheville !

Une autre fois, deux fiancés de Blackpool, en visite au musée, se gaussèrent de cette ridicule superstition, haussant les épaules de mépris en apprenant que souvent, en cachette, des gens venaient déposer des fleurs sur la vitrine de l’objet maléfique, pour tenter d’apaiser les tourments de l’âme errante représentée par le masque coloré. 

La jeune fille, vantant le courage de son fiancé, l’incita à défier la prêtresse, ce qu’il fit. Et le soir, en rentrant en voiture à Blackpool, les tourtereaux furent victimes d’un très grave accident ; tous deux furent grièvement blessés. 

Cette longue série de malheurs, de désastres, de morts, peut-elle être imputée au seul « dieu-hasard » ? À une cascade de coïncidences malheureuses ? Seul un « savant » oserait l’affirmer ! Plus humble, parce que conscient de tout ce que nous ignorons encore, je préfère admettre pour l’instant que certains objets portent en eux une « énergie », une « force » maléfique qu’il est infiniment plus sage de ne point « réveiller » ! 

(1) Rapporté dans la Domenica del Corriere (il y a une dizaine d’années), hebdomadaire italien publiant souvent d’intéressants articles consacrés aux phénomènes paranormaux et aux soucoupes volantes. 

Cité dans Le livre du paranormal, de Jimmy Guieu (1973) 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article