Des "choses" que certaines personnes sont capables de voir, de ressentir, mais qui ne sont pas du domaine du matériel... Bienvenue dans un monde encore inexplicable scientifiquement.
Qui a assassiné Kennedy ?
Le 22 novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy, président des Etats-Unis depuis 1960, effectue une visite à Dallas pour préparer sa réélection.
A 12 heures 30, alors que le cortège des voitures officielles parvient au centre-ville, plusieurs coups de feu éclatent : Kennedy, touché au cou et à la tête, meurt peu après à l'hôpital.
L'Amérique est en état de choc : qui peut avoir désiré la mort du plus jeune président des Etats-Unis, de celui qui, depuis trois ans, a si bien su incarner le renouveau du rêve américain ?
Une enquête délicate
Immédiatement, les policiers se lancent à la recherche de l'assassin et ils arrêtent bientôt un suspect : Lee Harvey Oswald travaille à la bibliothèque située dans la rue de l'attentat, d'où sont partis les coups de feu ; il l'a quittée quelques minutes après l'assassinat du président.
Il clame son innocence, mais les présomptions sont énormes : l'arme du crime, découverte dans la bibliothèque, lui appartient.
Le lendemain, au moment où il quitte le siège de la police pour être transféré en prison, il est abattu par un certain Jack Ruby, tenancier d'une boîte de nuit, qui affrime avoir voulu venger le président.
La mort prématurée du principal suspect laisse planer l'obscurité sur les circonstances de l'assassinat. Le nouveau président, Lyndon B. Johnson, nomme donc immédiatement une commission d'enquête présidée par le chef de la Cour suprême, le juge Warren.
Le rapport Warren
La commission travaille pendant dix mois, entent plusieurs centaines de témoins et peut même revoir la scène de l'attentat, filmée par un témoin.
Les conclusions de la commission sont formelles : Kennedy a bien été assassiné par Oswald ; celui-ci a tiré de la bibliothèque et a agi seul, par démence et non pour des raisons politiques.
Mais le rapport Warren contient des contradictions et ne répond pas à toutes les questions.
Plusieurs témoins sont certains d'avoir entendu des coups de feu partir de l'autre côté de la rue, d'un monticule où se dressait une palissade : il y aurait donc eu plusieurs tueurs ?
Quelqu'un a-t-il armé la main d'Oswald, qui a vécu en U.R.S.S. et fréquenté des milieux favorables à la révolution cubaine ?
Enfin, la personnalité de Jack Ruby, lié à la mafia, et sa mort bien rapide en prison, en 1967, rendent son geste suspect : cherchait-on à dissimuler quelque chose en éliminant Oswald ?
Tout, dans cette affaire, fait penser à une conspiration politique.
La valse des soupçons
Plusieurs thèses font l'inventaire des inimitiés que, alternativement, Kennedy se serait attirées par sa politique intérieure ambitieuse ou ses actions internationales décidées.
Pour certains, il faut voir l'action des sudistes réactionnaires, ulcérés par le projet de faire reconnaître les droits civiques des Noirs. D'autres pensent mandité par Cuba ou Moscou.
En effet, Kennedy a couvert la tentative d'invasion de Cuba, organisée par des réfugiés anticastristes et par la CIA ; il s'est ensuite opposé avec la plus grande fermeté à toutes les provocations soviétiques, notamment lors de la crise suscitée par l'installation de missiles soviétiques à Cuba en 1962.
Il aurait même approuvé plusieurs complots organisés par les services secrets pour éliminer Fidel Castro.
Mais l'inverse peut être également soutenu, car, à partir de 1963, Kennedy a engagé une politique de détente avec les Soviétiques : il aurait été victime d'un complot liant le Pentagone, les anticastristes, l'ensemble du complexe militaro-industriel et la CIA, tous opposés à la détente Est-Ouest.
Par ailleurs, les relations s'étaient détériorées entre le président et la CIA depuis l'échec cinglant de la tentative de débarquement à Cuba, et l'on prêtait à Kennedy l'intention de réorganiser les services secrets.
Dernière hypothèse : le jeune président aurait été éliminé par la mafia, pour avoir voulu lutter contre la corruption et les agissements des organisations criminelles.
En 1991, la confession de Judith Campbell, ex-maîtresse de Kennedy, a jeté un éclairage fort différent sur cette question : le président aurait bien été exécuté par la mafia, non pas parce qu'il était un homme politique intègre, mais parce qu'il aurait été pris au piège de ses compromissions, recourant aux services de l'Organisation et à son appui financier lors de ses campagnes électorale, et l'abandonnant ensuite.
Les raisons de la mort de Kennedy restent donc obscures.
Les hypothèses sont multiples, oscillant entre légende rose et légende noire : Kennedy fut-il un président-martyr abattu pour sa politique courageuse ?
Son assassinat a-t-il été, au contraire, la conséquence malheureuse des actions discutables d'une personnalité moins vertueuse que la légende ne le dit ?
L'Amérique de Kennedy
La présidence de John Fitzgerald Kennedy (1960-1963) ouvre une période de changements pour les Etats-Unis.
Le jeune président propose un projet ambitieux à ses compatriotes, la conquête d'une "nouvelle frontière" qui doit donner plus de force au pays et plus de bien-être à ses habitants.
Il lance l'idée de programmes sociaux plus justes destinés à aider les défavorisés, présente un projet de loi garantissant les droits civiques des minorités et interdisant toute discrimination.
En politique étrangère, il sait se montrer ferme et, malgré, quelques incidents fâcheux, parvient à imposer les
Etats-Unis comme force internationale et à garantir la sécurité, ce qui lui permet d'envisager des relations moins tendues avec l'U.R.S.S.
Toutefois, lorsque Kennedy disparaît, les résultats de son généreux programme sont encore maigres.
Il revient à son successseur, Lyndon B. Johnson, d'assurer concrètement la poursuite des changements et de prendre en charge le délicat problème, légué par Kennedy, de l'engagement des Etats-Unis dans le conflit vietnamien.
Source : "La mémoire de l'humanité Les grandes énigmes" aux éditions Larousse.