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Des "choses" que certaines personnes sont capables de voir, de ressentir, mais qui ne sont pas du domaine du matériel... Bienvenue dans un monde encore inexplicable scientifiquement.

Ils sont parmi nous

J'étais Maître de Loge dans une assemblée américano-allemande de francs-maçons basée à San Francisco, dans l'État de Californie. C'était un lundi, par une froide nuit de décembre 1966. Je venais juste de clôturer la réunion hebdomadaire et, comme à l'accoutumée, j'attendais que le dernier membre de la Loge fût parti pour éteindre les lumières.

Un confrère était encore là, occupé à mettre son manteau et son chapeau. Il s'appelait Richard Decker. C'était un homme aux cheveux blancs, frêle et distingué, âgé d'environ 70 ans. Il était patron d'une entreprise d'ingénierie, basée à San Francisco.

J'avais toujours éprouvé une affection toute particulière pour Richard. Il avait, je crois, très peu d'amis (et encore) parmi ses confrères, peut-être parce qu'il faisait preuve d'une grande sobriété dans ses rapports avec les autres. Il ne participait pas aux manifestations sociales de la Loge, et je ne l'ai jamais vu rire, ou même sourire. Lorsque Richard s'exprimait, c'était bref, extrêmement précis et sans détails superflus. Cela lui avait valu la réputation d'un homme qui ne disait que ce qui était rigoureusement exact, quelqu'un de fiable et des plus sincères; de telles qualités lui avaient valu mon amitié et mon estime.

Quand il s'approcha de moi ce soir-là pour me serrer la main et dire au revoir, je remarquai qu'il portait une espèce d'ornement en métal argenté accroché au revers de son manteau. Il avait la forme d'une fleur en son centre, était petit et rond, avec des reflets irisés que je n'avais jamais vus auparavant. J'examinai attentivement la broche, la touchant du bout des doigts, et je demandai à Richard quelle était sa signification.

Il répondit :

- C'est la raison pour laquelle je suis le dernier à quitter la pièce, car je ne veux pas que les autres la voient et posent des questions à son sujet. Je t'apprécie et te fais confiance, je vais donc te répondre, mais tu dois me donner ta parole que tu ne dévoileras à personne ce que je vais te dire.
Je promis.
- Vois-tu, c'est comme ça que nous nous reconnaissons, dit-il, désignant la broche.
- Richard, qui reconnait qui ? demandai-je.
Alors Richard me raconta cette histoire :
- Personne ne le sait, Walter, mais je ne suis pas de ce monde. Je viens de l'étoile (il cita alors un nom que je n'avais jamais entendu, que je ne compris pas, et par conséquent ne puis m'en souvenir). Tu dois savoir que je ne suis pas seul; nous sommes des milliers ici sur Terre, et c'est pourquoi nous devons nous reconnaître.
- Je sais pour sûr que tu es né en Allemagne, que tu es venu aux États-Unis pour étudier l'ingénierie, et que tu es membre de cette loge depuis longtemps.
- Bien sûr, tout cela est vrai, répondit-il. Lorsque l'un d'entre nous se voit confier une mission secrète sur Terre, nous avons la faculté de "renaître", ce qui veut dire que nous investissons l'embryon d'une Terrienne enceinte, souvent issue d'une classe sociale supérieure, et nous venons au monde comme n'importe quel enfant humain. Nous allons à l'école et faisons des études pour exercer un métier. Il nous arrive même de nous marier et de fonder une famille. Mais aussitôt que nous avons atteint l'âge adulte, nous nous consacrons à la mission qui nous a été confiée, dont la nature est tout ce qu'il y a de plus secret; personne ne sait; et même à toi je ne peux rien dire.

Une fois arrivés au stade de la vieillesse humaine, nous devons réintégrer notre étoile. Présentement, j'en suis à ma quatrième mission sur Terre. Très bientôt, je devrai, une fois de plus, rentrer chez moi, mais je sais qu'il y aura pour moi une autre mission sur Terre. La prochaine ne sera sûrement pas pour tout de suite, vous aurez déjà quitté ce monde.

Richard me rappela de garder secret tout ce que je venais d'entendre, me serra la main, et quitta la pièce. Je dus m'asseoir pendant quelques minutes, abasourdi par ce qui venait de m'être confié. Étant donné que je connaissais Richard Decker depuis des années, et savais à quel point il était sincère, je n'avais aucune raison de douter de ses révélations. Je suis docteur es sciences métaphysiques, et je crois fermement au paranormal ainsi qu'aux extraterrestres.

Quinze mois plus tard, en février 1958, Richard Decker disparut sans laisser de traces, mais je savais où il se trouvait. Je gardais ce secret pendant vingt-huit ans avant d'en parler à ma famille et aux membres de la Loge. Après une aussi longue période de temps, je crois que Richard aurait estimé que j'avais tenu ma promesse.

Traduit par Passiflore
Walter H. Arden, San Raphael, Californie, août 1996
From the Files of Fate Magazine
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